Je m’appelle Paco, j’ai 28 ans et je suis originaire d’Auray.

J’ai fait mes études à Nantes pendant 7 ans, école d’art, école Pivaut et ensuite je me suis formé dans un studio de tatouage pour manier les outils.

Ça fait à peu près un an que je travaille sur cette idée de développer ce travail sur le folklore breton, sur Nantes j’avais moins d’impact. Je me suis donc installé ici à Port-Louis, car le choix de cette ville était plus cohérent avec mon projet de travailler sur la Bretagne.

J’ai fait le choix de tatouer en noir car c’est intemporel. Je considère un tatouage comme un bijou à partir du moment où il peut être apparent, qui s’accorde avec le corps et les tenues que l’on porte, le noir va avec tout.

Paco

Choix thème breton tatouage ?

Avant d’être tatoueur, je suis tatoué. J’avais envie d’un tatouage ethnique pour le choix de l’esthétisme. Mais personnellement le principe d’un tatouage ethnique, c’est sa propre culture. Étant breton, il n’y avait pas ce que je voulais. J’ai fait des recherches, il y avait du tatouage breton à une certaine époque, il n’y en a plus on n’a plus de traces. Ma réflexion : si j’en veux il va falloir que je le fasse, mon idée est partie de là. On a des traces d’illustrations, d’ornements à peu près de toutes les époques un héritage riche et je m’inspire de tous les peuples qui ont vécu en Bretagne essayée de comprendre comment ils vivaient et proposer un tatouage contemporain qui en découle qui aurait pu être notre héritage si ça avait perduré.

Pourquoi le choix du nom petit cœur 

Ce n’est pas un choix l’on m’a nommé ainsi quand j’étais apprenti et en même temps ça me plaisait parce que ça changeait des noms de studio d’artistes tatoueurs qui étaient très sombres, ce n’est pas du tout mon état d’esprit. Je suis relativement délicat quand je tatoue je trouve que ça collait bien

Déroulement d’une séance de tatouage

Moi c’est mon métier de créer les motifs. Je n’attends pas que les gens viennent avec leur motif par contre ils peuvent venir avec des références, des croquis quelques fois, c’est plus facile d’expliquer qu’avec des mots. Après ce qui me plaît beaucoup ce sont les échanges culturels. Par exemple une personne qui dit ça, c’est l’assiette de ma grand-mère ça fait 30 ans qu’elle est au mur, que je la vois depuis que je suis tout petit au-dessus il y a un motif qui me plaît beaucoup j’aimerais que l’on réinterprète pour un tatouage ça, c’est un échange super cool, ou le costume de mon grand-père, ou le vieux meuble… J’aime bien que les gens viennent avec une intention, après ensemble l’on va définir le motif, les astuces pour trouver les motifs, aller chercher et ne pas faire quelque chose de lambda, ça, c’est mon travail.

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Je fais aussi des produits dérivés : t- shirt, tirage d’art, je suis ouvert aux collaborations, rencontre avec une créatrice de bijoux, je dessine on voit ensemble le design des bijoux ensuite en vente dans le magasin.

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